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La qualité de l’air des pièces intérieures doit être optimisée

Édition n° 135
Sep.. 2022
Environnement et santé

Chacun de nous entre tous les jours en contact avec des produits chimiques. On les trouve par exemple dans les matériaux de construction, dans les meubles ou les produits ménagers. En outre, le sol suisse renferme du radon. L’OFSP, chargé de la mise en œuvre du « plan d’action Radon 2021-2030 », donne des informations sur les me- sures de protection de la santé adoptées.

Nous passons la majeure partie de notre temps entre nos quatre murs. Or, à la différence de l’air du dehors, on ne sait pas grand-chose de la qualité de l’air respiré dans les bâtiments – en raison de la difficulté d’effectuer des enquêtes dans l’espace privé. Les processus de combustion ouverte, quand une personne fume ou qu’une bougie est allumée, constituent une source majeure de pollution de l’air intérieur : ils rejettent des particules fines, des hydrocarbures, de l’oxyde d’azote et du monoxyde de carbone. En outre, les matériaux de construction ou les meubles libèrent dans l’air ambiant des produits chimiques qui provoquent des maux de tête, de la fatigue et de la gêne ou qui irritent les muqueuses. À la longue, certaines de ces substances peuvent même dans de rares cas provoquer le cancer ou dérégler le système hormonal.

Diverses mesures individuelles permettent de réduire ces pollutions :

  • Proscription de la fumée et de produits comme les bâtonnets d’encens ou les sprays d’ambiance
  • Nettoyages réguliers, lavage des textiles d’intérieur, etc.
  • Dépoussiérage pour éliminer les poussières contaminées
  • Aération régulière

Radon : risque sanitaire provenant du sous-sol

Le gaz noble radioactif qu’est le radon est présent en concentrations variables dans le sous-sol, d’où il peut pénétrer dans les bâtiments. Les occupants respirent avec l’air ambiant ses produits de désintégration qui irradient le tissu pulmonaire, provoquant parfois à long terme le cancer du poumon.

Le « plan d’action 2021-2030 », adopté par le Conseil fédéral en 2020 et dont la mise en œuvre incombe à l’OFSP, encourage la protection de la population :

  • Mise en œuvre de la protection contre le radon (nouvelles constructions, rénovations)
  • Mesures de la concentration de radon dans les écoles et les jardins d’enfants
  • Le thème du radon dans la formation des professionnels de la construction
  • La protection contre le radon est garantie à tous les postes de travail

Pour bien se protéger individuellement, il faut connaître le risque sanitaire qu’on court à cause du radon – à cet effet, l’OFSP a publié sur son site Web une carte du radon. Chacun y découvrira s’il est urgent de procéder à des mesures dans son propre bâtiment, et à quel service cantonal il convient de s’annoncer pour prendre d’autres mesures de protection.

Une étude nationale sur la santé aidera à mieux comprendre l’effet de l’environnement

Alors même que nous entrons tous les jours en contact avec des substances chimiques, il n’existe pas de données complètes à long terme concernant leurs effets sur notre santé. Pour combler cette lacune, l’OFSP envisage de mettre sur pied en collaboration avec la recherche académique un programme national pour récolter des données de santé ainsi que des données de biosurveillance humaine, sous le nom « Étude suisse sur la santé ».

L’objectif est de mieux comprendre l’influence de l’environne- ment, des produits chimiques, du mode de vie et des caractéristiques personnelles sur la santé de la population. Concrètement, 100 000 personnes résidant en Suisse devront répondre à des questions au sujet de leurs habitudes de vie et de leur consommation, puis se soumettre à un bilan de santé. Les résultats seront mis en lien avec certains facteurs de l’environnement de vie des participants.

« Cette étude de cohorte vise à recueillir des données sur une longue période. Nous pourrons en tirer des conclusions sur l’état de santé de la population adulte et aussi mieux comprendre l’effet de l’environnement et du style de vie sur la santé », explique Steffen Wengert, chef de la division Produits chimiques à l’OFSP. « Ces données livreront aussi de précieuses connaissances sur l’émergence de maladies infectieuses ainsi que de maladies non transmissibles. » L’étude devra par ail- leurs fournir des bases de décision pour les mesures de santé publique et de politique de la santé, aux fins notamment de la lutte contre les épidémies ou les pollutions régionales.

Une étude pilote (2019-2021), à laquelle ont participé environ 750 personnes des cantons de Vaud et de Berne, a permis d’expérimenter les premières méthodes et de développer et tester l’infrastructure nécessaire – les résultats sont en cours d’évaluation. Les participants à cette étude pilote ont répondu à différents questionnaires (sur leur état de santé, leur profession, leur lieu de résidence, leur alimentation, leurs habitudes de vie), ont fourni des échantillons de sang et d’urine et ont passé un bilan de santé. La prochaine étape consistera à clarifier, d’ici 2023, les conditions-cadres pour la réalisation de l’étude.

Liens:

www.etude-sur-la-sante.ch
Rapport du Conseil fédéral de mai 2017

Liens

Contact

Steffen Wengert
chef de la division Produits chimiques
Unité de direction Protection de la santé

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